Seconde phase : 1ère partie :

De juillet 1937 à juin 1938, M.GARREAU étant délégué du Haut-Commissaire, le Sandjak, entité distincte dans la République Syrienne fait un essai de vie indépendante qui se termine par un échec sous la pression de l'agitation populaire

Si, dans les communiqués à la presse, le Gouvernement turc exprimait sa satisfaction, les gens se disant bien informés disaient qu'à Ankara on considérait comme un échec de la diplomatie turque le règlement de la question du Sandjak et que l'on y préparait une contre-offensive. C'est pourquoi la tension entre les diverses communautés ne diminue pas : les événements qui suivent en apportent la preuve.

Juillet 1937 : Monsieur DURIEUX, Délégué-Adjoint du Haut-Commissaire, très attaqué par la presse turque au cours des dernières années, est rappelé en France et part le 18 juillet 1937

Septembre 1937 : Monsieur Roger GARREAU, nouveau Délégué du Haut-Commissaire, arrive à Alexandrette le 6 septembre 1937.

Octobre 1937 : Deux consulats turcs sont installés dans le Sandjak : l'un à Antioche (Consulat Général), l'autre à Alexandrette le 5 octobre 1937.

La seconde commission de la S.D.N.(1) présidée par M.REID, arrive à Antioche le 20 octobre 1937. cette commission est chargée de l'élaboration du règlement électoral prévu par le statut organique du Sandjak.

Au passage des membres de la commission de la S.D.N. à Ankara, les personnalités turques leur auraient, dit-on, exprimé le désir de voir l'administrations syrienne du Sandjak remplacée par une administration française.

Pendant ce temps, il se constitue un groupement politique dénommé « Union sandjakienne » formé des éléments de toutes les communautés mais principalement des « non-turcs » qui acceptent la situation créée par le statut organique, s'opposant à l'annexion à la Turquie, et repoussant toute prédominance de la communauté turque.