Rappel des évènements contemporains  en Turquie : 1ère partie :

La révolution kémaliste (sociale, politique, culturelle, religieuse) se poursuit. Des troubles graves se produisent au Kurdistan et dans la région du Marache. Le 1er juillet 1935, condamnation des rebelles par le Tribunal d'Adana (25 à morts, 57 aux travaux forcés à perpétuité).

 La rivalité arabo-turque(1) existe dans le Sandjak d'Alexandrette du fait que la population de cette région comprend deux blocs linguistiques important :

La langue étant avec la religion(2) le lien le plus puissant qui unit les individus aux groupement ethniques, il en résulte que la sympathie du groupement arabe va plutôt vers les nations arabes du Sud : Syrie, Irak, Palestine, Egypte.

Au temps de l'Empire Ottoman, le Sandjak d'Alexandrette ne formait pas une circonscription administrative distincte, la dénomination du « Sandjak « Sandjak d'Alexandrette » n'existait même pas. La région ainsi nommée aujourd'hui faisait alors partie du vilayet d'Alep et l'on ne garde aucun souvenir du conflit violent ayant mis aux prise en ce temps-là les Turcs. Certes, les Turcs avaient les yeux tournées de préférence vers Constantinople où l'élite sociale allait poursuivre des études supérieures, tandis que les Chrétiens de langue arabe étaient en relations fréquentes avec Damas où résidait leur Patriarche. Les Alaouites (de langue arabe) restaient confinés sur leurs terres.

Les Turcs, maître du pays, jouissaient pourtant d'un grand nombre de privilèges : seule, leur langue était enseignée à l'école officielle ; la plupart des fonctionnaires étaient d'origine Turque ; la plupart des grands propriétaires fonciers étaient également des Turcs. Les Arabes s'accommodaient tant bien que mal de cette  situation et il n'y avait pas de conflits violents. Il y avait parfois coopération politique ; c'est ainsi que le curé de la paroisse Chrétienne Orthodoxe d'Antioche faisait partie pendant la guerre de 1914-1918, du comité Turc « Union et Progrès » de la ville.